Les faits concernant le plafonnement des émissions des entreprises pétrolières et gazières :
facile à mettre en œuvre, il sauvera des vies au Canada — Prenons les devants
Un plafond des émissions est facile à respecter pour les sociétés pétrolières et gazières, il ne pénalisera PAS notre économie et sauvera des milliers de vies au Canada en réduisant la pollution de l’air. Treize sociétés pétrolières et gazières dont le siège social ou les opérations sont au Canada figurent également sur la liste des 88 grands pollueurs au carbone qui ont été mis en cause pour une part importante des terres forestières perdues en Amérique du Nord entre 1986 et 2021 en raison des feux de forêt. Le plafonnement des émissions est une mesure que nous pouvons réaliser, que tout le monde, quel que soit son point de vue, peut soutenir, quoi que fassent les États-Unis (ils ne nous contrôlent pas), et qui ne nuira PAS à la compétitivité. En fait, les opérateurs pétroliers offshore pourraient même gagner de l’argent en vendant des crédits carbone dans le cadre d’un système de plafonnement. Le plafonnement fera de nous des leaders :
- Il s’agit d’un plafond pour les entreprises prospères, ce n’est PAS un plafond visant les particuliers. Ce plafond est plus qu’équitable : Les sociétés pétrolières et gazières, bien qu’elles ne représentent que 5 % de l’économie canadienne, constituent le secteur le plus polluant du pays, à l’origine d’environ 30 % des émissions nationales. Entre 1990 et 2022, les émissions liées à la production de sables bitumineux ont augmenté de 467 % et celles liées à la production de pétrole conventionnel de 24 % — depuis 2005, les émissions globales ont augmenté de 11 %. Les émissions par baril provenant des sables bitumineux ont également augmenté depuis 2018. Pendant ce temps, d’autres secteurs ainsi que les citoyens canadiens, ont réduit leurs émissions.
- Le plafonnement des émissions est une mesure facile à mettre en œuvre pour les sociétés pétrolières et gazières et ne nuira PAS à la compétitivité du Canada : Le gros du travail est effectué par les réductions de méthane et « l’AIE a établi que près de la moitié des émissions de méthane de l’industrie pétrolière et gazière mondiale peuvent être réduites sans coût net… ». Au Canada, les compagnies pétrolières et gazières peuvent éliminer 75 % de leurs émissions de méthane pour un coût moyen de seulement 11 dollars par tonne. Pour de nombreuses compagnies pétrolières et gazières, le plafond d’émissions peut être respecté grâce à des efforts supplémentaires en matière de méthane. Compte tenu des bénéfices réalisés par ces entreprises c’est extrêmement peu coûteux, et il existe d’autres mesures faciles à mettre en œuvre, comme l’électrification des activités.
- Le plafonnement des émissions ou de la pollution n’est PAS une taxe sur le carbone : Sans un plafond efficace pour les sociétés pétrolières et gazières, d’autres secteurs et d’autres Canadiens devront en faire plus. Un plafond d’émissions est une question d’équité — il s’agit d’obliger les sociétés pétrolières et gazières à consentir les mêmes efforts que le reste d’entre nous pour réduire nos émissions.
- Le plafonnement n’aggrave PAS l’inflation ni le prix du panier d’épicerie, contrairement aux bénéfices des sociétés pétrolières et gazières : Les sociétés pétrolières et gazières ont réalisé d’énormes bénéfices alors que les Canadiens, eux, sont confrontés à une situation économique difficile : Sur chaque dollar d’inflation supplémentaire au cours des deux dernières années au Canada [à compter de 2023], 25 cents sont allés aux profits des entreprises d’extraction pétrolière, gazière et minière. Le revenu moyen mondial chutera de près d’un cinquième au cours des 26 prochaines années en raison de la crise climatique, et le coût des dommages sera six fois plus élevé que le prix à payer pour limiter le réchauffement planétaire à 2⁰C.
- Le plafond d’émissions n’est PAS un plafond de production et ne nuira PAS à l’économie ou à l’emploi : Les sociétés pétrolières et gazières ont déclaré précédemment qu’elles pourraient atteindre les objectifs de réduction d’émissions fixés par ce plafond, et cette mesure leur permet de tenir leur promesse. Les récentes affirmations des études de Deloitte et de S&P Global, qui ont utilisé des suppositions fallacieuses, ne changent RIEN à ce fait, dans aucun scénario réaliste. Les appels à supprimer le plafond reposent sur des informations manifestement fausses et gaspillent les impôts et les fonds publics en diffusant des informations erronées. Les sociétés pétrolières et gazières ont accepté des sommes considérables de l’argent des contribuables pour le piégeage et le stockage du carbone sur la base de l’affirmation, faite par ces mêmes sociétés, qu’elles pourraient réduire les émissions. Le gros du travail dans le cadre du plafonnement des émissions est en fait effectué par des mesures de réduction des émissions de méthane peu coûteuses à mettre en œuvre par ces entreprises. Pour en savoir plus, écoutez notre récent podcast ci-dessous.
- Après les élections américaines, il est devenu plus important que jamais d’obliger ces entreprises à tenir leurs promesses et de réduire le pouvoir des lobbyistes qui ont mis en œuvre des plans terrifiants aux États-Unis et qui veulent faire de même au Canada. Chaque réduction d’émissions est plus que jamais essentielle pour éviter d’aggraver les dommages causés par la pollution au Canada.
- Le plafonnement des émissions n’est PAS controversé : Deux sondages indépendants récents ont révélé qu’une majorité d’Albertains est favorable à un plafonnement des émissions. 7 Canadiens sur 10 sont également favorables au plafonnement. Selon un récent sondage, 89 % des Canadiens sont également favorables à une réglementation plus stricte sur le méthane.
- En outre, en ce qui concerne l’impact potentiel des droits de douane américains sur le Canada, pour lesquels nous pouvons remercier les PDG des sociétés pétrolières et gazières qui soutiennent la nouvelle administration américaine, il semble qu’ils ne s’appliqueront probablement pas aux sociétés pétrolières et gazières canadiennes, qui prévoient en fait maintenant étendre leurs infrastructures — Trump étant favorable à cette expansion. Ce sont uniquement les autres secteurs de l’économie canadienne qui souffriront des droits de douane (c’est-à-dire les autres secteurs qui réduisent déjà leurs émissions, contrairement aux sociétés pétrolières et gazières). Mais même s’ils s’appliquent, les plafonds d’émission ne seront pas le facteur décisif de la compétitivité, comme indiqué ci-dessus, et ils peuvent même contribuer à stimuler l’innovation verte.
- Les plans farfelus du gouvernement de l’Alberta pour le secteur pétrolier sont en fait dangereux pour ce dernier ainsi que pour les redevances provinciales. Le plan du gouvernement de l’Alberta visant à empêcher les inspections des émissions ne manquera pas non plus de faire fuir les investisseurs dans le secteur du pétrole et du gaz et de nuire à l’industrie plutôt que de l’aider.
- Par ailleurs, toute action en justice contre le plafonnement est futile, car le gouvernement fédéral réglemente déjà la pollution de l’air et de l’eau dans de nombreux autres secteurs depuis des décennies, comme l’ont récemment souligné les avocats Anna Johnston et Andrew Gage dans le journal The Globe and Mail. Le gouvernement fédéral a également un rôle à jouer dans la lutte contre les changements climatiques par le biais d’une politique de réduction de la pollution, comme l’a déjà confirmé la Cour suprême. Les menaces juridiques du gouvernement de l’Alberta contre le plafonnement ont été reconnues peu réalistes par de nombreux autres analystes depuis lors.
- Le Canada a besoin d’un plafond d’émissions afin de contribuer à leur réduction : Le commissaire à l’environnement et au développement durable du Bureau du vérificateur général du Canada a conclu que « le gouvernement fédéral n’atteindra pas son objectif de réduction des émissions de carbone d’au moins 40 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030 » et que le plafonnement des émissions doit être mis en œuvre rapidement.
- Le Canada a un taux d’émissions par habitant très élevées par rapport à d’autres pays, et les émissions antérieures, mais l’incapacité de notre pays à atteindre les objectifs en matière d’émissions ne repose pas sur les épaules des individus, mais sur celles des grandes compagnies pétrolières et gazières qui n’agissent pas. Nous ne pouvons pas demander à d’autres pays, dont les émissions par habitant sont beaucoup plus faibles, d’agir contre le changement climatique si nous n’agissons pas pour réglementer ces entreprises au Canada. De nombreux autres pays font déjà des progrès en matière de réduction des émissions.
- Nos émissions n’ont pas seulement un impact sur les changements climatiques, elles sont également à l’origine de graves problèmes de santé pour la population du Canada. Elles pourraient être réduites par le plafonnement. La réduction des émissions au Canada peut également contribuer à fournir des solutions à d’autres pays afin qu’ils n’aient jamais besoin d’augmenter leurs émissions.
- L’Agence internationale de l’énergie appelle à une réduction de 60 % des émissions de pétrole et de gaz d’ici à 2030 afin d’éviter les pires catastrophes climatiques.
- « Le Canada serait le premier pays à imposer un plafond d’émissions aux sociétés pétrolières et gazières. » C’est ce qu’on appelle du leadership international et c’est ce dont nous avons tous besoin en ce moment. Un plafond d’émissions strict peut prévenir des milliers de décès prématurés au Canada rien qu’en réduisant la pollution de l’air, ce qui représente des milliards de dollars de bénéfices. Il faut ajouter à cela les effets bénéfiques sur le climat. Ces vies valent la peine d’être sauvées. Ce n’est pas le moment de créer un précédent selon lequel la nouvelle administration américaine et les pétrolières dont elle est proche peuvent nous dicter notre politique climatique.
- Les entreprises pétrolières et gazières ont été consultées sur ce plafond de pollution : Au cours du seul mois de février, les lobbyistes des entreprises pétrolières et gazières ont rencontré des représentants du gouvernement fédéral au moins 91 fois.
- Le GNL ne doit PAS bénéficier d’un traitement spécial dans le cadre du plafonnement des émissions : La production et le transport du GNL libèrent du méthane, qui même en petite quantité est un puissant émetteur de gaz à effet de serre ; il est aussi nocif que le charbon, voire pire. Rien ne prouve non plus que les exportations de GNL réduiraient de manière significative l’utilisation du charbon ailleurs.
- Le plafonnement des émissions sauve des vies : Cette année, des dizaines de milliers de Canadiens ont dû être évacués en raison de feux de forêt, et les communautés autochtones ont été particulièrement touchées. Selon une nouvelle analyse de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME), un plafonnement équitable des émissions de pétrole et de gaz, au même niveau que l’objectif climatique national du Canada (45 % en dessous des niveaux de 2005 d’ici 2030), permettrait d’éviter le décès prématuré d’environ 4 860 personnes au Canada au cours d’une décennie, et aurait des retombées économiques de 45,1 milliards de dollars canadiens. Et ce, avant même de prendre en compte le changement climatique et les effets non mortels de la pollution de l’air évités par un plafonnement strict.
- Avec les feux de forêt, les inondations et les vagues de chaleur qui s’abattent sur nous, ce que nous faisons pour lutter contre les changements climatiques a-t-il encore de l’importance ? Les effets que nous constatons sont graves et nous devons nous préparer à ce qui nous attend. Mais jusqu’à aujourd’hui, l’activisme environnemental nous a permis d’éviter des émissions qui si elles l’avaient été nous auraient déjà fait franchir des points de non-retour. Toute réduction de pollution climatique contribue à empêcher que les dégâts ne s’aggravent encore.
- Je connais de bonnes personnes qui travaillent dans l’industrie pétrolière et gazière, et beaucoup d’entre elles sont préoccupées par le plafonnement : Les travailleurs et travailleuses du secteur pétrolier et gazier et leurs familles doivent être soutenus pendant la transition vers une énergie plus propre. Alors que la demande mondiale de combustibles fossiles diminue, nous avons besoin de règles qui permettent à la fois de faire face aux changements climatiques qui nous affecte tous et de créer des opportunités pour les personnes affectées par la transition de la façon dont nous produisons et utilisons l’énergie. Le président du Congrès du travail du Canada s’est félicité de l’annonce du cadre et le Syndicat canadien de la construction s’est également prononcé en faveur de la proposition de plafonnement des émissions.
Nous avons également organisé récemment une exposition d’objets provenant d’incendies de forêt et d’inondations au Canada, dans laquelle figuraient des témoignages de survivants appelant à un plafonnement des émissions : Protégeons ce que nous aimons. Il existe également une autre fiche d’information sur les causes des liens entre les sociétés pétrolières et gazières et les feux de forêt, notamment sur la façon dont la combustion de combustibles fossiles a multiplié par deux les risques de feux de forêt au Canada en 2023.
Il existe également de nombreux grands mythes sur les changements climatiques, prenez le temps de lire cette fiche d’information complète. Apprenez pourquoi le CO2 est un polluant et n’est pas simplement de la « nourriture pour les plantes », pourquoi le changement climatique est causé par les émissions humaines de pétrole et de gaz, et pourquoi nous devons agir pour réduire nos émissions dès maintenant.